Pourquoi la vie, pourquoi la mort


A cette étape c'est un peu prématuré de répondre à cette question, mais c'est une question motivante.

 

Une fois qu'on a compris la nature de la conscience, et que la conscience est simplement la distinction permanente entre un possible et un potentiel, on comprend que ce processus est ETERNEL. Il n'a aucune raison ni de commencer ni de finir. Donc la conscience est permanente. Partout.

 

Cela étant, la conscience est la résistance à une nécessité, celle de l'infini, une inertie par rapport à ce but, et il est naturel que cela soit ressenti comme « matière » puisque c'est une résistance. Ce n'est pas de la matière, c'est purement spirituel, c'est l'opposition de deux principes paradoxaux : la nécessité d'un Tout infini, et l'impossibilité que cet infini soit accompli, justement parce qu'il est censé être infini. L'Etre est un paradoxe.

 

Sans résistance, quelle qu'elle soit, l'infini serait, or c'est impossible. Donc il y a résistance au niveau de la conscience. La conscience a dont l'impression de s'identifier à un CORPS, et peu importe le niveau de subtilité de ce corps, du moment qu'il y a résistance, c'est une sensation de solidité, d'impossibilité de s'étendre au-delà.

 

Mais ce corps qui est intimement lié à un passé (ce qu'on a déjà intégré de l'infini) et un futur (ce qu'on n'a pas encore intégré), est un curseur qui se déplace constamment pour intégrer toujours plus d'expérience, d'information, à l'infini. C'est cela la vie. Donc la conscience a le sentiment de vivre dans un corps. Simplement ce corps, cette résistance, ne peut pas durer éternellement sous une forme définie, il arrive toujours un moment où il faut passer à une autre étape. C'est ce qu'on appelle par ailleurs la « discontinuité ». L'évolution n'est jamais continue, linéaire, elle se fait par « sauts », que les quantiques appellent « sauts quantiques » dans le domaine des particules. Mais c'est le même processus au niveau de la vie et de la mort.

 

La vie permet l'évolution vers l'infini par accumulation d'expériences, la mort permet d’enregistrer un certain nombre d'expériences pour passer à une autre étape, également finie.