COMMENT VIVRE EN SACHANT QU‘ON EST SEUL EN TANT QU'ETRE, TANDIS QUE L'EGO A TELLEMENT PEUR DE LA SOLITUDE PERSONNELLE


PASSEPORT POUR LA NOUVELLE ERE

 

Suite 5

 

 

 

CHAPITRE IV :

COMMENT VIVRE EN SACHANT QU‘ON EST SEUL EN TANT QU'ETRE,

 

TANDIS QUE L'EGO A TELLEMENT PEUR DE LA SOLITUDE PERSONNELLE 

 

C’est exactement le même problème que celui de l’illusion de la séparation. Ce n’est pas l’ego qui est seul, c’est le Soi (ce qui nous est commun à tous : la conscience). L’ego est entouré de myriades d’autres egos. Et donc il a le sentiment d’en être séparé. 

 

Tant que je me croirai l’ego, j’aurai ce sentiment de vouloir la fusion mais d’être toujours séparé. Les corps sont séparés. Pas la conscience qui les contient (je ne peux avoir conscience d’un corps qui ne soit DANS ma conscience, en fait dans LA conscience). 

 

Par contre, SOI EST SEUL, évidemment, puisqu’il n’y a qu’une seule conscience. Et je ne peux échapper à cette intuition car elle est première en moi. « Dieu » est seul, il n’y a qu’un seul but, une seule cause (ce ne sont pas des opinions).

 

Et il est très difficile de distinguer ces deux aspects de soi. Soi et l’ego : la schizophrénie guette, mais elle ne menace que tant qu’on freine des quatre fers pour rester l’ego tout en sachant qu’on est l’autre. Il y a déchirure. Les gens qui n’ont aucun éveil spirituel ne peuvent être schizophrènes, ils n’ont pas l’intuition de l’unité du Tout qu’ils sont.

 

C’est l’identification de cette solitude absolue à l’ego qui est ingérable. Et c’est même dangereux car, si j’ai l’intuition d’être tout et créateur de tout, ce qui est aussi le cas au début de l’éveil, je risque aussi de me croire en même temps personnellement créateur et responsable de toute chose. La paranoïa guette. En général on est ou schizo ou parano, rarement les deux. Mais la solution est la même : je ne suis pas cet ego. Il n’est donc pas déchiré en morceaux, et il n’est pas non plus responsable de tout.

 

Donc là encore il est crucial de savoir distinguer MOI et SOI. La personne provisoire n’est pas la conscience (éternelle, cela est absolument démontré, et personne n'a jamais pu revenir sur cette démonstration) qui anime cette personne.

 

L'intuition de la solitude du SOI conduit à la grande peur de la solitude du MOI lorsqu'on ne voit et ne connaît que MOI et qu'on ignore totalement qu'on est tout autre chose.

 

Cette peur est le principal obstacle à l'évolution spirituelle. C'est évidemment une peur de l'ego qui craint de disparaître en tant que personne si d'aventure il fusionnait avec le Tout, donc avec l'UN.

 

Heureusement ce n’est pas le cas. L'ego est l'ego et il doit rester l'ego, il n'a aucune raison d'être seul. Par contre Soi a toujours été et sera toujours seul, c'est ce sentiment indicible qu'on a chacun au fond de soi.

 

Les étudiants de l'Université Francophone de Métaphysique n'ont plus de problème avec ce dilemme : il n’y a qu’une seule Nécessité du Néant, une seule Nullité qui s’oppose à l’Infinité, mais d’une multitude de façons qui sont autant d'egos, de « MOI ». Partout, tous ces egos, toutes ces personnes qui entourent ma personne, sur toutes les planètes, c’est SOI. C’est ce qui en moi a conscience, ce qui en moi est créateur, ce qui en moi aime. Mais pas le petit bonhomme ou la petite bonne femme qui a toujours besoin d’être entouré, d’être aimé, et que je n’ai aucune raison de priver de cet amour. Mais cet amour il commence par le vrai Soi : la source d’amour, la source de conscience, c’est cela qui est seul. Qui est unique, qui est universel.

 

Mais il n’en reste pas moins que cette source de conscience est ma réalité, et c’est cela qui fait que, quoi que je fasse, aussi entouré que je sois, je suis toujours « seul » en tant qu’être. C’est cela qui naît seul, qui meurt seul, qui souffre seul, qui aime seul, et cela il n’y a pas d’autre moyen que de s’y habituer car c’est éternel et parfait.

 

Le meilleur moyen de s’y habituer c’est toujours de s’identifier à la source d’amour, et le moins possible à l’ego qui a besoin d’amour. JE est là pour aimer, à travers cet ego, certes, mais pas pour être aimé. L’ego est là pour être aimé, mais ce n’est pas lui la conscience, c’est cependant ce à quoi la conscience s’identifie habituellement.

 

Le meilleur moyen d’être le Soi c’est d’aimer l’ego, de veiller à sa félicité, lui octroyer tous les moyens d’épanouissement dont il a besoin, l’aider dans la réalisation de ses buts, lui donner confiance en lui, l’aimer comme un parent aime ses enfants, parce que c’est un enfant, et cet enfant ce n’est pas soi. C’est le moyen d'aller vers le Soi, c'est une personnalité bien précise qui est là pour permettre la réalisation d’une mission, et Soi est là pour l’aider à la discerner, à la décider, à l’assumer, à la réaliser autant que possible. Soi est la « Providence » qui fournit à moi les moyens de se réaliser. C'est aussi son « ange gardien » qui le guide et lui évite les embûches.

 

Ce regard spirituel est le seul valide, le seul qui permettra de sortir de toutes les situations psychologiques ou existentielles. C’est évidemment l’affaire d’une vie, ou de plusieurs vies, alors autant commencer tout de suite. C’est l’enjeu de toute connaissance et de toute expérience de la vie : accepter d’être plus que ce qu’on croit être, accepter un peu plus de son infinité, accepter cette solitude qui est celle du « saint » en fait. Il y a du travail. Tant mieux, on a tout notre temps, toute l’éternité, mais le plus tôt sera le mieux car c’est lorsque j’accepte la vraie solitude du véritable Etre, que je commence à être moi-même, en paix, créateur, responsable, et que cette lumière peut commencer à vraiment aider les autres.

 

 

L’initiation est un passage obligé vers l’illumination, l’illumination est un point de départ vers ce qui n’a pas de limites : le véritable amour.