COMMENT VIVRE EN SACHANT QUE LE PASSE N’EST QUE MEMOIRE


PAS DE NOUVELLE CIVILISATION SANS NOUVELLE SCIENCE.

 

PASSEPORT POUR LA NOUVELLE ERE  

 

Suite 9

 

CHAPITRE VIII :

COMMENT VIVRE EN SACHANT QUE LE PASSE N’EST QUE MEMOIRE 

COMMENT VIVRE EN SACHANT QUE TOUT CE QU’ON PERCOIT EST PASSE 

COMMENT VIVRE EN SACHANT QU'ON EST CREATEUR DE SON PROPRE PASSE A CHAQUE INSTANT

 

Oui, c’est difficile, mais c’est simple. Ce qui est simple est toujours le plus difficile, c’est la complexité qui est facile. Il est facile de multiplier les équations, mais pas d’aller à la simplicité d’une seule Loi pour tous les aspects de l'univers.

 

C’est le défi de la Connaissance de Soi en tant que Principe unique.

 

L’ego est évidemment attaché à son passé, puisqu’il n’est que mémoires. Habitudes. Conditionnements. Et toutes ces mémoires, habitudes, conditionnements, ne peuvent se justifier que grâce à des mémoires d’événements, d’éducation, de choix. Et l’ego a besoin de se justifier, de maintenir sa légitimité car sinon tout le remet en cause : normal, il n’est qu’illusion.

 

Donc, non content d’entretenir des mémoires, il attribue ces mémoires à un passé. S'il se les attribuait à sa propre décision, il ne pourrait les « subir ».

 

Ouh là là ! Voilà qui est dur à avaler. Comment une mémoire peut-elle venir d’autre chose que d’un passé vécu ? C’est ce que se demande le mental. Mais « le mental ment monumentalement ». Son rôle est, dans un premier temps, tant qu'il y a attachement à l'ego, de nous faire croire le contraire de la Vérité métaphysique tant qu’on ne l’a pas réconcilié avec le « Cerveau droit », cet inconscient omniscient auquel il a du mal à croire.

 

Eh bien non, une mémoire n’est pas due à un passé. La preuve, vous avez autant de mémoires de vos rêves que de votre soi-disant vécu. Aucune différence. Sauf dans le traitement que vous leur réservez : il y en a que vous considérez comme des rêves, d’autres comme des réalités.

 

Mais ce ne sont que des mémoires. Et comme ces mémoires sont présentes, elles ne sont en fait reliées à aucun passé. Il n’y a pas de passé. Où est-il ?

 

Par contre il y a des mémoires. Présentes. Tout, en fait, est présent. Il n'y a que le présent. Vous pouvez vous insurger contre cette idée, provisoirement, mais au fond de vous vous savez fort bien que c'est vrai : SEUL LE PRESENT EST.

 

L'ego déteste cette évidence.

 

Les mémoires constituent mon ego, et donc je m'y attacherai toujours, il y en aura toujours, et je croirai toujours au passé. Même si métaphysiquement j'ai compris que c'est l'essence-même de l'ILLUSION.

 

Tout l’art est dans notre relation à nos mémoires. Est-ce que je leur donne le pouvoir, certain qu’elles sont légitimes puisque associées à un passé, ou est-ce que je les considère comme de simples justifications conjoncturelles, pour que mon ego puisse maintenir ses modes de fonctionnement habituels, MAIS QUE RIEN NE M’EMPËCHE DE CHANGER A VOLONTE si je souhaite un autre ego, changer mes relations au monde.

 

Changer sa relation au monde, c'est changer d'ego.

 

Il va de soi que ce sera toujours un autre ego, par un vide d’ego, et donc cet ego sera aussi constitué de mémoires. C’est inévitable. Sans mémoires pas d’ego. Mais on est bien d’accord que l’ego est libre, que nous ne sommes pas cet ego mais ce qui transcende tous les egos et s’arrête périodiquement en telle ou telle gare pour laisser monter et descendre les voyageurs que le destin dont je prends la responsabilité nécessite.

 

De toute façon je change perpétuellement mes mémoires et donc mon destin. Le souci commence lorsque je prends conscience que si je change mes mémoires dans un sens, à l’occasion d’événements vécus, rien ne m’empêche de les changer dans un autre, à l’occasion ou bien d’autres événements (que je crée naturellement de par mon but, et qui ne m’arrivent certainement pas par hasard), OU BIEN DU CHOIX D’UN AUTRE DESTIN NECESSITANT D’AUTRES MEMOIRES.

 

Là est ma fulgurante liberté.

 

Mais la liberté, cela fait peur.

 

Comme fait peur l’idée qu’on n’a pas de passé dans le présent, ou qu’on a TOUS LES PASSES possibles. Dans lesquels on ne puise que ceux qui arrangent la maintenance de l’ego. Qui mieux qu’Ego peut entretenir mon ego ?

 

Parce que nous voilà confronté radicalement à cette peur de la solitude et de la toute-puissance : je ne suis pas quelque chose, je suis libre ! Il n’y a pas d’univers, il n’y a que les chimères dont j’ai besoin pour manifester telle ou telle attitude !

 

Comment je fais pour vivre avec cette prise de conscience ? En n’ayant pas peur d’un infini qui ne me menace en rien puisque de toute façon je ne peux pas m’y perdre. Je n’aurai jamais une conscience infinie. Je ne ferai que progresser, encore une fois, vers davantage d’amour (l'amour c'est intégrer de plus en plus de l'infini) ! Pas de quoi s’inquiéter.

 

Et les autres, tous les autres, en seront eux aussi illuminés. Je ne vais quand même pas les priver de mon vrai Moi !

 

Même pas peur, grâce à la méditation sur les Principes premiers avec lesquels mon mental a simplement besoin de se familiariser (modules 1 à 5 pour la mise en pratique). Le mental est une protection. Si l’infini fait les yeux doux au vigile, il laisse entrer tout le monde dans la boîte.

 

Alors je juge. Façon de ne pas devenir infini. Je juge en me définissant comme un passé.

 

Rien de plus à dire. En donnant sa forme et son inertie à mon ego, je donne aussi sa forme et son inertie à mon univers, qui lui est inséparable.

 

Pas d'ego sans univers. Créé par qui? Par le Principe d'illusion qui suit l'énergie du but, mais une énergie qui n'en est une que si elle est limitée (« vitesse de la lumière » qui est aussi la vitesse de la compréhension). Une énergie infinie ne pourrait être une énergie. Mais limitée par qui ? Par mes filtres, par mes mémoires, qui font que mon ego est tel, et que tel univers l'accompagne inévitablement.

 

Concevoir que tout le sensible universel est forcément mémoires, puisque créé, et que j'appelle du PASSé, et que seule la SENSATION de cet univers est présente (et certainement pas l’univers perçu), voilà qui confronte brusquement et violemment à la solitude.

 

Comment supporter la solitude de l’Etre ? On l'a déjà dit, en ne s’identifiant plus à l’ego. C’est l’ego qui craint d’être seul, et il a raison, il n’est pas fait pour cela. Quand le mental accepte la solitude de l’Etre, mais qu’il continue à défendre l’ego par opposition à tout le reste, évidemment il prend cette solitude pour celle de l’ego. Donc la méditation sur les Principes premiers est toujours essentielle. Lire, relire, écouter, réécouter (car nos modules ont généralement une version audio), confronter avec la compréhension des autres, demander des précisions (on répond aux questionnaires, et on répond également via les visio-conférences régulières). Ensuite, on laisse le travail se faire en douceur.

 

La douceur. Pas facile avec des concepts aussi apparemment brutaux.

 

 

Mais c'est la faute à l'inertie du moi et des croyances auxquelles il s'agrippe pour ne pas se voir véritablement.